L’UMP veut se débarrasser d’Humbert avant le 30 octobre

Publié le par David Régazzoni

 

Rappel de la situation de l’UMP en Franche-Comté. D’un côté, un ministre, Alain Joyandet, par ailleurs maire de Vesoul, qui a été désigné par les militants « chef de file » pour les régionales, en clair, future tête de liste. De l’autre, le sénateur du Doubs Jean-François Humbert, président UMP de la Région de 1998 à 2004 - se croyant de ce fait beaucoup plus légitime - qui a annoncé, le 17 octobre sur son site Internet, qu’il serait lui aussi candidat et constituerait des listes dissidentes à celles de l’UMP dans les quatre départements de la région. Dans la foulée, M. Humbert a indiqué qu’il quitterait la présidence du groupe d’opposition UMP au conseil régional lors de l’assemblée plénière du 30 octobre.

C’est là que l’histoire tourne au jeu du chat et de la souris. En réalité, cette annonce de l’ancien président a été motivée par le fait que lui était revenue aux oreilles, entre temps, la volonté de l’UMP de le destituer autoritairement de cette présidence, voire de l’exclure du groupe, selon les versions. Dès lors, il a préféré prendre les devants, ce qui lui permettait de sortir avec les honneurs, au surplus en marquant son départ par un discours prononcé en séance publique. Connaissant l’homme, on imagine que l’exercice tournerait vite à la diatribe cinglante contre un parti autoritaire, adepte des parachutages et peu soucieux de démocratie interne, entre autres griefs facilement imaginables. Alors, à l’UMP, on s’affole et l’on cherche ces jours-ci tous les moyens pour exclure Jean-François Humbert avant cette fameuse séance publique du 30 octobre, tribune médiatique idéale pour ce dernier. « On est en train de monter contre lui une cabale dégueulasse », estime un élu. Une histoire qui risque de faire des vagues en début de semaine puisqu’il faut que tout soit réglé avant vendredi.


Publié dans Régionales 2010

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article